Le groupe toulousain Rouaix accélère sur le marché du regroupement de crédits pour les particuliers. Le fonds BlackFin Capital Partners, qui a pris 80 % de son capital fin 2016, lui donne les moyens de se développer. Rouaix Groupe a racheté Solution Finance (40 salariés et 4 millions d’euros de chiffre d’affaires) à Lille, spécialisé dans la reprise de crédits sur Internet, et Horizon Finance (5 salariés et 2 millions d’euros de chiffre d’affaires) à Nice qui intervient sur prescription des banques. Il porte ainsi son chiffre d’affaires de 12,5 millions d’euros en avril 2017 à 20 millions prévus en avril 2018, et son effectif de 120 à 200 salariés après l’embauche de 30 personnes.
En détenant près de 8 % du marché de la restructuration de dette estimé à 3 milliards d’euros en 2017, Rouaix Groupe se place au troisième rang en France, derrière Partners Finances et Premista. Il a réalisé 230 millions d’euros de financement cette année, dont 130 millions en prescription bancaire et 100 millions sur le web, avec ses trois marques Rouaix Finances, Solution Crédit et Regroupeo.
Le groupe va maintenant se diversifier avec le soutien de BlackFin Capital Partners. « Nous voulons créer un pôle de courtage de tous les métiers du crédit, pour l’immobilier, la consommation et les crédits spéciaux ou hypothécaires », indique le PDG Eric Rouaix, qui cherche à acquérir une société de crédit immobilier pour pénétrer ce marché. En se diversifiant, le groupe veut doubler son chiffre d’affaires à 40 millions d’euros d’ici à trois ans, avec 350 salariés. Il prévoit de recruter 40 personnes en 2018, dont 30 commerciaux.
Fondé en 2000, Rouaix a bénéficié de la forte croissance du marché de 30 % par an de 2000 à 2008. Puis la crise financière a fait chuter la moitié des acteurs, qui sont des courtiers de banques spécialisées dans le rachat de crédits.
Rouaix Groupe a doublé de taille en acquérant Optimum Finances à Laon (Aisne) en 2013. La réglementation de 2013, qui a imposé le statut d’intermédiaire en opérations de banque avec un contrôle de l’ACPR, a assaini la profession en empêchant notamment les ventes forcées. Elle a aussi entraîné la concentration du secteur. « Les cinq premiers groupes détiennent 50 % du marché et en auront 80 % dans trois ans », prévoit Eric Rouaix.
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